Sujets connexes :
Posté par orpheu48
le 28/08/2012
Merci d'avoir été notre invité
"Merci d'avoir été notre invité".
Voilà un énoncé que l'on entend de plus en plus à la radio (y compris me semble-t-il à France Culture).
Mais cher Monsieur, c'est vous-même que vous devriez remercier, c'est à vous que revient le mérite de m'avoir invité, d'avoir fait de moi votre invité.
Par contre ou en revanche 😊 vous pouvez me remercier d'être venu, d'avoir accepté votre invitation. Mais "d'avoir été" votre invité, il ne saurait être question de m'en remercier. Formule pompeuse? Ou évitement de quelque chose de trop qu'il y aurait à attribuer à quelqu'un son acte personnel, ici son acceptation de l'invitation à l'émission et sa démarche active consistant à s'y rendre concrètement?
Il est vrai que de nos jours on hésite tellement à attribuer à quelqu'un son acte propre, de peur que cela ne ressemble trop à une imputation.
Or il est bel et bien venu, l'invité, de son propre mouvement concret. De cela même, faut-il vraiment éviter de l'en remercier, en évitant à tout prix de remarquer qu'il a bel et bien, lui même, accompli l'acte de venir?
La formule récemment 'consacrée' a en tout cas l'inconvénient de remercier pour ce pour quoi il n'y a pas lieu de remercier, et de ne pas remercier pour ce qui mériterait remerciement.
Voilà un énoncé que l'on entend de plus en plus à la radio (y compris me semble-t-il à France Culture).
Mais cher Monsieur, c'est vous-même que vous devriez remercier, c'est à vous que revient le mérite de m'avoir invité, d'avoir fait de moi votre invité.
Par contre ou en revanche 😊 vous pouvez me remercier d'être venu, d'avoir accepté votre invitation. Mais "d'avoir été" votre invité, il ne saurait être question de m'en remercier. Formule pompeuse? Ou évitement de quelque chose de trop qu'il y aurait à attribuer à quelqu'un son acte personnel, ici son acceptation de l'invitation à l'émission et sa démarche active consistant à s'y rendre concrètement?
Il est vrai que de nos jours on hésite tellement à attribuer à quelqu'un son acte propre, de peur que cela ne ressemble trop à une imputation.
Or il est bel et bien venu, l'invité, de son propre mouvement concret. De cela même, faut-il vraiment éviter de l'en remercier, en évitant à tout prix de remarquer qu'il a bel et bien, lui même, accompli l'acte de venir?
La formule récemment 'consacrée' a en tout cas l'inconvénient de remercier pour ce pour quoi il n'y a pas lieu de remercier, et de ne pas remercier pour ce qui mériterait remerciement.
1. Commentaires (9)
Posté par orpheu48
le 04/09/2012
Cher crisix, c'est généralement un plaisir de vous lire.
Mais nettement moins cette fois-ci, car il n'est pas très agréable de se voir imputer quelque chose qu'on n'a pas dit:
Si vous relisez mon post, vous y lirez en substance:
"Le remercier,certes, d'être venu, mais non pas d'avoir été invité, ce qui était le fait des gestionnaires de l'émission."
Cela prête certes à discussion, mais pas dans le cadre du contresens de lecture que vous venez de faire.
Au plaisir quand-même.
Orph.
Mais nettement moins cette fois-ci, car il n'est pas très agréable de se voir imputer quelque chose qu'on n'a pas dit:
Si vous relisez mon post, vous y lirez en substance:
"Le remercier,certes, d'être venu, mais non pas d'avoir été invité, ce qui était le fait des gestionnaires de l'émission."
Cela prête certes à discussion, mais pas dans le cadre du contresens de lecture que vous venez de faire.
Au plaisir quand-même.
Orph.
Posté par crisix
le 13/09/2012
> Le remercier,certes, d'être venu, mais non pas d'avoir été invité
justement, "merci d'avoir été notre invité" fait référence à l'acte de venir
contrairement à "merci d'avoir été invité" qui fait référence à l'acte d'inviter
peut-on considérer comme "notre invitée" une personne qui a été "invitée" mais qui n'est pas venue ?
justement, "merci d'avoir été notre invité" fait référence à l'acte de venir
contrairement à "merci d'avoir été invité" qui fait référence à l'acte d'inviter
peut-on considérer comme "notre invitée" une personne qui a été "invitée" mais qui n'est pas venue ?
Posté par orpheu48
le 03/10/2012
Cher Crisix,
merci d'avoir répondu à mes remarques.
Si le débat avait eu lieu chez moi, je vous aurais remercié d'être venu.
Vous auriez alors été mon invité parce que je vous aurais invité.
Le fait que vous seriez venu aurait certes fait de vous mon invité, et alors aurais-je pu aussi vous remercier indirectement de votre acte de venir en vous remerciant de votre qualité d'être mon invité.
Mais préfère remercier quelqu'un pour son action plutôt que pour le statut que lui confère cette action.
Vous auriez d'ailleurs été, comme vous le dites si bien en le mettant en caractères gras, MON invité, ce qui fait référence à l'initiative de vous inviter, qui est la mienne, ce qui pose la question de qui serait remercié par la formule que je critique.
Ajoutons que si "mon" faisait référence à "votre" acte de venir, alors ce serait une révolution dans la grammaire!
Bon, j'ai plus de 60 ans, vous êtes sans doute nettement plus jeune et c'est votre génération qui fera la langue du siècle à venir. Ainsi sera-t-il.
Mais je continue à préférer "merci d'être venu...".
Allez, hop là, comme on dit parait-il en Alsace (non garanti!)
Cordialement,
Orph.
P.S.: Comment faites-vous pour mettre du texte en gras? Je n'ai pu qu'utiliser des capitales, ce qui équivaut à crier, et ne se conforme pas à la "nétiquette"
merci d'avoir répondu à mes remarques.
Si le débat avait eu lieu chez moi, je vous aurais remercié d'être venu.
Vous auriez alors été mon invité parce que je vous aurais invité.
Le fait que vous seriez venu aurait certes fait de vous mon invité, et alors aurais-je pu aussi vous remercier indirectement de votre acte de venir en vous remerciant de votre qualité d'être mon invité.
Mais préfère remercier quelqu'un pour son action plutôt que pour le statut que lui confère cette action.
Vous auriez d'ailleurs été, comme vous le dites si bien en le mettant en caractères gras, MON invité, ce qui fait référence à l'initiative de vous inviter, qui est la mienne, ce qui pose la question de qui serait remercié par la formule que je critique.
Ajoutons que si "mon" faisait référence à "votre" acte de venir, alors ce serait une révolution dans la grammaire!
Bon, j'ai plus de 60 ans, vous êtes sans doute nettement plus jeune et c'est votre génération qui fera la langue du siècle à venir. Ainsi sera-t-il.
Mais je continue à préférer "merci d'être venu...".
Allez, hop là, comme on dit parait-il en Alsace (non garanti!)
Cordialement,
Orph.
P.S.: Comment faites-vous pour mettre du texte en gras? Je n'ai pu qu'utiliser des capitales, ce qui équivaut à crier, et ne se conforme pas à la "nétiquette"
Posté par crisix
le 10/10/2012
Je ne pense que pas que ce soit une question d'âge, ou de génération.
Ce serait intéressant que d'autres personnes donnent leur avis sur la question, s'invitent au "débat". Ils nous faut d'autres sons de cloches, d'autres ressentis sur la langue.
PS : pour écrire en gras, c'est hyper-simple, il suffit d'utiliser des balises, voir http://www.ukonline.be/programmation/html/tutoriel/chapitre2/page2.php
Ce serait intéressant que d'autres personnes donnent leur avis sur la question, s'invitent au "débat". Ils nous faut d'autres sons de cloches, d'autres ressentis sur la langue.
PS : pour écrire en gras, c'est hyper-simple, il suffit d'utiliser des balises, voir http://www.ukonline.be/programmation/html/tutoriel/chapitre2/page2.php
Posté par orpheu48
le 11/10/2012
Génération, âge?
Ah ben, que si!
Feu mes parents n'auraient jamais utilisé ces "nouvelles" formules, et mes grands-parents encore moins. Ils les auraient trouvées très drôles, comme celles que les clowns emploient au cirque (où on va moins que de leur temps).
P.S.: Merci pour le renvoi à ce tutoriel, intéressant à plus d'un titre.
PPS: le correcteur ne connaît pas le sigle "PS" pour désigner le post-scriptum. Je viens de m'apercevoir que j'étais même en faute en l'écrivant avec plein de points seulement, qui alourdissent déjà l'écriture. Selon Wikipedia,l'écriture première inclurait en plus un tiret (ou deux ou trois etc. si on écrit des PPS ou des PPPS) C'est pourquoi dorénavant, comme vous par exemple, je m'en tiendrai pour ce sigle à l'écriture sans points ni traits d'union, plus légère et parfaitement compréhensible. Je suis là tout à fait d'accord avec la simplification moderne (qui va d'ailleurs à rebours de la lourdeur de la formule que j'incrimine dans ce fil de discussion).
Ah ben, que si!
Feu mes parents n'auraient jamais utilisé ces "nouvelles" formules, et mes grands-parents encore moins. Ils les auraient trouvées très drôles, comme celles que les clowns emploient au cirque (où on va moins que de leur temps).
P.S.: Merci pour le renvoi à ce tutoriel, intéressant à plus d'un titre.
PPS: le correcteur ne connaît pas le sigle "PS" pour désigner le post-scriptum. Je viens de m'apercevoir que j'étais même en faute en l'écrivant avec plein de points seulement, qui alourdissent déjà l'écriture. Selon Wikipedia,l'écriture première inclurait en plus un tiret (ou deux ou trois etc. si on écrit des PPS ou des PPPS) C'est pourquoi dorénavant, comme vous par exemple, je m'en tiendrai pour ce sigle à l'écriture sans points ni traits d'union, plus légère et parfaitement compréhensible. Je suis là tout à fait d'accord avec la simplification moderne (qui va d'ailleurs à rebours de la lourdeur de la formule que j'incrimine dans ce fil de discussion).
Posté par orpheu48
le 11/10/2012
Je suis cependant d'accord sur un point avec vous et avec ceux qui emploient ces "néoformules": bien que lourdaudes, elles sont encore compréhensibles -en attendant pire-, et les mémés et pépés les comprennent aussi, en s'en étonnant ou en en riant éventuellement avec indulgence. Bon, encore quelques années et je deviendrai indulgent à mon tour, comme la plupart des grands-parents!
Et je répète ce que j'ai dit plus haut de la langue et de son avenir: la langue sera ce que vous en ferez, vous dont l'avenir est encore devant vous.
Et je répète ce que j'ai dit plus haut de la langue et de son avenir: la langue sera ce que vous en ferez, vous dont l'avenir est encore devant vous.
Posté par orpheu48
le 16/09/2013
Je ne sais s'il est arrivé quelque chose de ce débat aux oreilles, et donc au cerveau, de Marc Voinchet, de France Culture.
Toujours est-il que depuis la rentrée il remercie ses invités dans ces termes:
"Merci d'avoir accepté notre invitation".
Au cas où nous y serions pour quelque chose,
merci Exionnaire!
Toujours est-il que depuis la rentrée il remercie ses invités dans ces termes:
"Merci d'avoir accepté notre invitation".
Au cas où nous y serions pour quelque chose,
merci Exionnaire!
visiteur (Java34)
le 23/12/2023
Merci de parler français
Merci d'avoir été notre invité : cette formule constitue une faute de français et de sens. On ne remercie pas quelqu'un d'un acte dont il n'est pas a l'origine. L'académie française s'est clairement prononcé sur ce point et a dénoncé cette formule stupide. Le journaliste le plus obstiné dans son usage est Ali Badou qui nous l'inflige systématiquement Et depuis septembre il faut le supporter sur Fr. Inter les 3 derniers jours de la semaine. J'ai saisi la médiatrice de Radio France 10 fois. SANS SUCCES!!
Merci d'avoir été notre invité : cette formule constitue une faute de français et de sens. On ne remercie pas quelqu'un d'un acte dont il n'est pas a l'origine. L'académie française s'est clairement prononcé sur ce point et a dénoncé cette formule stupide. Le journaliste le plus obstiné dans son usage est Ali Badou qui nous l'inflige systématiquement Et depuis septembre il faut le supporter sur Fr. Inter les 3 derniers jours de la semaine. J'ai saisi la médiatrice de Radio France 10 fois. SANS SUCCES!!
Si sa présence fait monter l'audimat en flèche, il est normal de le remercier.