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Posté par orpheu48
le 15/02/2013
Figure de rhétorique
À l'aide amies et amis linguistes et amateurs des ressources de la langue.
Je cherche l'appellation d'une figure de rhétorique, dont voici un exemple:
Je roule tranquillement en voiture. Un conducteur qui me semble se la jouer viril pressé me dépasse en catastrophe, à grand renfort de klaxon et de ronflements de moteur. Bref, ce monsieur ne se prend pas pour un simple chauffeur moyen. Prenant un timbre de voix viril de chez viril, je dis alors à ma passagère:"Pu..., c'est pas une lavette celui-là, c*n!".
J'entends par là transposer le discours intérieur que je lui prête(à tort sans doute, mauvais esprit que je suis!). Il se dirait, en roulant ainsi les mécaniques (ici aux sens propre et figuré!)qu'il n'est pas une lavette, lui, assortissant le tout de jurons propres à renforcer son appréciation(pu..., c*n!).
Quelqu'un sait-il comment s'appelle cette figure de rhétorique?
J'ai cherché dans divers livres de référence, mais il en est comme avec les dictionnaires: il faut au moins connaître le mot pour le chercher. Et là...
Merci à tout le monde.
Orph
Je cherche l'appellation d'une figure de rhétorique, dont voici un exemple:
Je roule tranquillement en voiture. Un conducteur qui me semble se la jouer viril pressé me dépasse en catastrophe, à grand renfort de klaxon et de ronflements de moteur. Bref, ce monsieur ne se prend pas pour un simple chauffeur moyen. Prenant un timbre de voix viril de chez viril, je dis alors à ma passagère:"Pu..., c'est pas une lavette celui-là, c*n!".
J'entends par là transposer le discours intérieur que je lui prête(à tort sans doute, mauvais esprit que je suis!). Il se dirait, en roulant ainsi les mécaniques (ici aux sens propre et figuré!)qu'il n'est pas une lavette, lui, assortissant le tout de jurons propres à renforcer son appréciation(pu..., c*n!).
Quelqu'un sait-il comment s'appelle cette figure de rhétorique?
J'ai cherché dans divers livres de référence, mais il en est comme avec les dictionnaires: il faut au moins connaître le mot pour le chercher. Et là...
Merci à tout le monde.
Orph
1. Commentaires (3)
Posté par orpheu48
le 16/02/2013
Bonjour Isamatelote,
J'étais pratiquement sûr de te revoir sur ce coup là, au point même que j'ai failli t'appeler nommément au secours .
Non, ce n'est pas exactement le style indirect libre.
Je crois que je vais chercher du côté d' "emprunt" ou quelque chose dans ce goût-là.
Quelle est ma question?
Je résume, bien que je ne puisse guère dire mieux que dans mon "post" original:
En gros, j'emprunte à quelqu'un ce que je suppose qu'il dirait de lui-même à la
première personne du singulier. Puis je parle à sa place en disant moi-même la même chose à son propos, c'est-à-dire à la troisième personne du singulier.
Alors qu'il dirait "p... j'suis pas une lavette (moi), c*n!", je dis "p... c'est pas une lavette (lui), c*n!".
En l'occurrence, je le qualifie, avec ironie, de ce dont je le soupçonne de se glorifier".
Ce n'est pas forcément une figure de rhétorique en effet, mais c'est un procédé de style, que je ne sais trop comment appeler.
Vu sous un autre angle, on pourrait dire que je procède par élision par rapport à ce que serait la phrase "Il prétend qu'il n'est pas une lavette.". L'élision porte alors sur "Il prétend que", et il reste donc "c'est pas une lavette", (au remplacement près de "il" par "c' "). Je laisse ici de côté les jurons et leur fonction d'emphase.
Bref (!) je me dis que ce procédé doit bien porter un quelconque nom savant, que j'aimerais bien connaître.
En effet, un jour en voiture avec un copain haut fonctionnaire, je me fais dépasser par un chauffeur du genre de celui de mon exemple, et je profère alors la même phrase, celle qui sert de support à ma question, à ceci près que j'utilise le mot "pédale" à la place de "lavette". Le copain me dit alors, avec un manque certain d'intuition, que ce que je dis est illégal et que je pourrais être jugé et condamné pour propos homophobe. Or je me fiche comme de l'an quarante des orientations sexuelles des gens, et mon intention n'est, au contraire, que de me moquer de celui à qui je prête le propos, pour mieux le lui emprunter et lui en renvoyer l'attribution, de faire étalage de sa "mâlitude" (excusez le néologisme, calqué sur le "féminitude" de Claire Brétécher) dans le ton et dans les mots en faisant bien savoir qu'il n'est pas une "pédale", c'est-à-dire que c'est lui que je soupçonne d'être peut-être un peu du côté "chasseur de pédés", surtout si je tiens compte du doigt d'honneur dont il me gratifie lors de son dépassement ronflant.
J'aurais bien aimé répondre au copain que ce qu je venais de dire était une, une, une quoi, alors?
Ben mon vieux, tu appelles ça résumer?
Amical salut,
Orph
J'étais pratiquement sûr de te revoir sur ce coup là, au point même que j'ai failli t'appeler nommément au secours .
Non, ce n'est pas exactement le style indirect libre.
Je crois que je vais chercher du côté d' "emprunt" ou quelque chose dans ce goût-là.
Quelle est ma question?
Je résume, bien que je ne puisse guère dire mieux que dans mon "post" original:
En gros, j'emprunte à quelqu'un ce que je suppose qu'il dirait de lui-même à la
première personne du singulier. Puis je parle à sa place en disant moi-même la même chose à son propos, c'est-à-dire à la troisième personne du singulier.
Alors qu'il dirait "p... j'suis pas une lavette (moi), c*n!", je dis "p... c'est pas une lavette (lui), c*n!".
En l'occurrence, je le qualifie, avec ironie, de ce dont je le soupçonne de se glorifier".
Ce n'est pas forcément une figure de rhétorique en effet, mais c'est un procédé de style, que je ne sais trop comment appeler.
Vu sous un autre angle, on pourrait dire que je procède par élision par rapport à ce que serait la phrase "Il prétend qu'il n'est pas une lavette.". L'élision porte alors sur "Il prétend que", et il reste donc "c'est pas une lavette", (au remplacement près de "il" par "c' "). Je laisse ici de côté les jurons et leur fonction d'emphase.
Bref (!) je me dis que ce procédé doit bien porter un quelconque nom savant, que j'aimerais bien connaître.
En effet, un jour en voiture avec un copain haut fonctionnaire, je me fais dépasser par un chauffeur du genre de celui de mon exemple, et je profère alors la même phrase, celle qui sert de support à ma question, à ceci près que j'utilise le mot "pédale" à la place de "lavette". Le copain me dit alors, avec un manque certain d'intuition, que ce que je dis est illégal et que je pourrais être jugé et condamné pour propos homophobe. Or je me fiche comme de l'an quarante des orientations sexuelles des gens, et mon intention n'est, au contraire, que de me moquer de celui à qui je prête le propos, pour mieux le lui emprunter et lui en renvoyer l'attribution, de faire étalage de sa "mâlitude" (excusez le néologisme, calqué sur le "féminitude" de Claire Brétécher) dans le ton et dans les mots en faisant bien savoir qu'il n'est pas une "pédale", c'est-à-dire que c'est lui que je soupçonne d'être peut-être un peu du côté "chasseur de pédés", surtout si je tiens compte du doigt d'honneur dont il me gratifie lors de son dépassement ronflant.
J'aurais bien aimé répondre au copain que ce qu je venais de dire était une, une, une quoi, alors?
Ben mon vieux, tu appelles ça résumer?
Amical salut,
Orph
Posté par orpheu48
le 16/02/2013
Oui Isamatelote, vous avez raison, c'est bien du DISCOURS INDIRECT LIBRE:
en relisant, après une nuit qui a porté conseil, mon trop long résumé (!), je constate que l'élision du "Il prétend que" (ou du "il dit que") conduit inévitablement à faire entrer cette phrase dans la catégorie du style indirect libre.
À bien y réfléchir, tout mon "résumé" converge vers cette conclusion, ledit style indirect libre résultant du fait de faire parler Untel en lui empruntant ses formulations (éventuellement simplement supposées)et en produisant un énoncé qui pourrait commencer par "selon lui" (éventuellement complété par "apparemment"), ou par "il dit ou pense que", mais après élision de ces formlulations introductives.
Merci Isa de votre lucidité. Dans mon métier, que vous connaissez, l'hypothèse fondamentale est celle de la nécessité d'un tiers pour faire émerger des moments du genre des "Cinq dernières minutes" avec leur célèbre formule amenant la solution, "Bon sang mais c'est bien sûr".
Alors, bon sang mais c'est bien sûr, il s'agit de discours indirect libre, évidemment!
Salut bien à vous ainsi qu'à tous,
Orph
en relisant, après une nuit qui a porté conseil, mon trop long résumé (!), je constate que l'élision du "Il prétend que" (ou du "il dit que") conduit inévitablement à faire entrer cette phrase dans la catégorie du style indirect libre.
À bien y réfléchir, tout mon "résumé" converge vers cette conclusion, ledit style indirect libre résultant du fait de faire parler Untel en lui empruntant ses formulations (éventuellement simplement supposées)et en produisant un énoncé qui pourrait commencer par "selon lui" (éventuellement complété par "apparemment"), ou par "il dit ou pense que", mais après élision de ces formlulations introductives.
Merci Isa de votre lucidité. Dans mon métier, que vous connaissez, l'hypothèse fondamentale est celle de la nécessité d'un tiers pour faire émerger des moments du genre des "Cinq dernières minutes" avec leur célèbre formule amenant la solution, "Bon sang mais c'est bien sûr".
Alors, bon sang mais c'est bien sûr, il s'agit de discours indirect libre, évidemment!
Salut bien à vous ainsi qu'à tous,
Orph
Bon pour être plus précise, il me faudrait mieux comprendre exactement ce que tu veux faire. Ne peux-tu l'écrire et indiquer sur quelle partie du texte porte ta question ?